les pas, les chemins, les limites, les façades des maisons, les familles, les sourires mais pas que ─ les quartiers résidentiels, calmes ou coincés comme disent certains, les routes sans personne, les ciels dégagés, on se croirait presque à la campagne et pourtant.

c'est joli par ici, si joli, les vitrines, le bruit de rue, le blanc du jour, le flou de la nuit, les billets verts ─ le centre-ville, la jungle grise de béton et de gens, le vacarme des klaxons et le silence des ruelles sombres, de l'agitation, toujours.

l'étranger, le vide, l'espace étendu, l'horizon là-bas, on est tous si petits et cette ville aussi ─parce que tout ça c'est presque rien et qu'il finit par y avoir un bout, alors voilà, derrière cette falaise, l'ici ou l'ailleurs.

les sous-sols, le sale, le noir, les groupes, les exclus, les odeurs d'encre, les bagarres, le noir encore ─ l'endroit du blues, des coups de sang, des fêtes de dingue qui s'terminent jamais ; si t'es là c'est que t'es paumé ou que t'as envie qu'on croit que tu l'es, au final c'est la même.